Le dopage

Le mot « dopage » est issu de l'anglais « To dope » qui signifie « prendre un excitant ».
S'il se définit comme le fait d'utiliser des substances interdites de nature à accroitre artificiellement les capacités physiques ou intellectuelles d'une personne, sa portée ne doit pas être appréhendée uniquement à travers la pratique sportive. Il y a conduites dopantes à partir du moment où une substance est utilisée dans le but de surmonter un obstacle ou à des fins de performance (entretien d'embauche, un travail difficile, une épreuve sportive ou un concours, etc...). A travers le dopage se pose en réalité une question de société. Stress, souci de performance, désir de réussite individuelle, profit immédiat, tout le monde peut être concerné par le dopage et adopter des pratiques risquées pour la santé.
Malgré les actions de prévention, le dopage a-t-il alors encore de beaux jours devant lui ? Peut-on être performant sans se doper ?
Ce dossier a pour objectif de donner un éclairage sur un sujet qui est connu pour faire débat dans le milieu sportif mais qui est encore négligé aux yeux des non-sportifs.

Auteur : Sylvie Baldaquin
E-mail : sylvie.baldaquin@ouestprovence.fr
Publication : Octobre 2015
Mise à jour :  Avril 2017

Partager "Le dopage" sur facebookPartager "Le dopage" sur twitterLien permanent

Le dopage existe depuis plus de 2000 ans

En effet, depuis l'Antiquité grecque, les sportifs ont utilisé divers moyens pour augmenter leurs performances. Les athlètes du VIème siècle avant J-C. tentaient d’accroitre leur force en mangeant des viandes différentes selon la discipline qu’ils pratiquaient et avalaient toutes sortes de substances. Ils ingéraient même les testicules des animaux les plus forts. Certaines civilisations dites « primitives » ont, pendant des siècles, utilisé le pouvoir des plantes comme stimulant et anti-fatigue voire même de coupe faim. C'est le cas des indigènes d'Amérique. Il est intéressant d'apprendre aussi que le dopage était utilisé également dans l'armée nazie.
C'est donc depuis fort longtemps que la consommation de produits actifs existe et c'est dans le sport que le sujet se popularise avec l'aide des médias. Aujourd'hui ce phénomène s'étend à d'autres domaines de la société, notamment le monde du travail. Il tend même à se banaliser.

Qui se dope aujourd'hui et pourquoi ?

Que se soit pour accroître les compétences sexuelles, modifier son apparence physique par la musculation, se donner de l'assurance, atténuer les douleurs, multiplier ses performances quand on est un sportif de haut niveau) ou diminuer les effets du stress lors d'un examen ou dans son activité professionnelle), de nombreux produits sont consommés et leur usage s'est considérablement développé. Dans la vie de tous les jours les produits dopants sont utilisés en guise d'auto-thérapie, souvent pour affronter les difficultés de la vie comme l'isolement social ou l'inactivité en période de chômage notamment. Les sportifs sont donc loin d'être les seuls à manifester des conduites dopantes. Le recours aux drogues, directement ou indirectement dopantes, touche même de nombreux secteurs de la vie professionnelle.
Un autre phénomène coexiste et s'apparente au dopage. Les manipulations génétiques, qui concernent pour le moment uniquement les plantes et les animaux, pourraient bien donner des idées à certains pour améliorer les performances humaines.

Les produits et les risques pour la santé au quotidien

La lutte contre le dopage s'appuie sur des valeurs éthiques mais qui relèvent surtout du sanitaire. La législation évolue et la dernière liste des substances interdites a été actualisée par le décret du 22 décembre 2014Malgré les risques avérés que représentent pour la santé les produits dopants, on ne peut que déplorer leur recours et leurs conséquences éventuellesChez les adolescents, c'est l'usage du cannabis qui prédomine. Non seulement pour le caractère festif mais aussi parce qu'il fait office d'anxiolytique dans ce passage particulier de la vie. D'autres substances que l'on trouve dans la pharmacopée légale et traditionnelle peuvent également faire des ravages Les accros aux pillules magiques peuvent en témoigner. Même les substances du quotidien comme la caféine, à hautes doses, peuvent représenter des risques et être assimilées à une drogue.
De manière plus générale, l'action des produits dopants est souvent méconnue du grand public, c'est pour cela que des associations de prévention et les pouvoirs publics mettent à disposition des plaquettes informatives.

Les actions de sensibilisation et de prévention des conduites addictives

Les notions de contrôle et de sanction sont des outils essentiels de dissuasion mais leur efficacité est limitée. Le CIRDD (Centre d'Informations Régional sur les Drogues et les Dépendances d'Alsace) met à disposition, en ligne, des ressources pour les professionnels de la santé notamment sur le dopage et les conduites dopantes, la politique de lutte contre le dopage et la prévention du dopage. L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a publié en libre accès en 2014 un dossier sur la prévention du dopage dans le sport qui fait le point sur les défis à relever et les insuffisances. Mais la performance sans se doper, est-ce vraiment possible ?
Par ailleurs, en France, les centres de soins d'accompagnements et de prévention (CSAPA) se multiplient pour lutter contre les addictions diverses. Et des Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) informent, orientent et aident les jeunes et leurs familles. Transgression, identification, performance, anti-douleur, les raisons de se droguer peuvent être multiples et tout l'enjeu consiste à trouver des solutions saines. Comme il existe des techniques pour le gérer le stress sans avoir recours à une substance psychoactive.

Partager "Quelques notions clés" sur facebookPartager "Quelques notions clés" sur twitterLien permanent
  • Dossier : pratique addictives en milieu de travail : principes de prévention : texte intégral en PDF conseillé par INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnellles). Association agissant, en lien avec des acteurs institutionnels, en faveur de la prévention des risques professionnels. Il est soumis au contrôle de l'Etat.
  • Dossiers et articles à consulter sur le site des Antennes Médicales de Prévention Dopage (AMPD) financés par le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.
  • Sélection d'outils et de ressources à destination des acteurs investis dans des actions de prévention du dopage et des conduites dopantes. L'IRPS Rhône Alpes (Instance Régionale d'Education et de Promotion de la Santé)
  • Publication : drogues et conduites addictives par l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé (INPES)
Partager "Pour aller plus loin" sur facebookPartager "Pour aller plus loin" sur twitterLien permanent
Imprimer

 

Le dopage existe depuis plus de 2000 ans

En effet, depuis l'Antiquité grecque, les sportifs ont utilisé divers moyens pour augmenter leurs performances. Les athlètes du VIème siècle avant J-C. tentaient d’accroitre leur force en mangeant des viandes différentes selon la discipline qu’ils pratiquaient et avalaient toutes sortes de substances. Ils ingéraient même les testicules des animaux les plus forts. Certaines civilisations dites « primitives » ont, pendant des siècles, utilisé le pouvoir des plantes comme stimulant et anti-fatigue voire même de coupe faim. C'est le cas des indigènes d'Amérique. Il est intéressant d'apprendre aussi que le dopage était utilisé également dans l'armée nazie.
C'est donc depuis fort longtemps que la consommation de produits actifs existe et c'est dans le sport que le sujet se popularise avec l'aide des médias. Aujourd'hui ce phénomène s'étend à d'autres domaines de la société, notamment le monde du travail. Il tend même à se banaliser.

Qui se dope aujourd'hui et pourquoi ?

Que se soit pour accroître les compétences sexuelles, modifier son apparence physique par la musculation, se donner de l'assurance, atténuer les douleurs, multiplier ses performances quand on est un sportif de haut niveau) ou diminuer les effets du stress lors d'un examen ou dans son activité professionnelle), de nombreux produits sont consommés et leur usage s'est considérablement développé. Dans la vie de tous les jours les produits dopants sont utilisés en guise d'auto-thérapie, souvent pour affronter les difficultés de la vie comme l'isolement social ou l'inactivité en période de chômage notamment. Les sportifs sont donc loin d'être les seuls à manifester des conduites dopantes. Le recours aux drogues, directement ou indirectement dopantes, touche même de nombreux secteurs de la vie professionnelle.
Un autre phénomène coexiste et s'apparente au dopage. Les manipulations génétiques, qui concernent pour le moment uniquement les plantes et les animaux, pourraient bien donner des idées à certains pour améliorer les performances humaines.

Les produits et les risques pour la santé au quotidien

La lutte contre le dopage s'appuie sur des valeurs éthiques mais qui relèvent surtout du sanitaire. La législation évolue et la dernière liste des substances interdites a été actualisée par le décret du 22 décembre 2014Malgré les risques avérés que représentent pour la santé les produits dopants, on ne peut que déplorer leur recours et leurs conséquences éventuellesChez les adolescents, c'est l'usage du cannabis qui prédomine. Non seulement pour le caractère festif mais aussi parce qu'il fait office d'anxiolytique dans ce passage particulier de la vie. D'autres substances que l'on trouve dans la pharmacopée légale et traditionnelle peuvent également faire des ravages Les accros aux pillules magiques peuvent en témoigner. Même les substances du quotidien comme la caféine, à hautes doses, peuvent représenter des risques et être assimilées à une drogue.
De manière plus générale, l'action des produits dopants est souvent méconnue du grand public, c'est pour cela que des associations de prévention et les pouvoirs publics mettent à disposition des plaquettes informatives.

Les actions de sensibilisation et de prévention des conduites addictives

Les notions de contrôle et de sanction sont des outils essentiels de dissuasion mais leur efficacité est limitée. Le CIRDD (Centre d'Informations Régional sur les Drogues et les Dépendances d'Alsace) met à disposition, en ligne, des ressources pour les professionnels de la santé notamment sur le dopage et les conduites dopantes, la politique de lutte contre le dopage et la prévention du dopage. L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a publié en libre accès en 2014 un dossier sur la prévention du dopage dans le sport qui fait le point sur les défis à relever et les insuffisances. Mais la performance sans se doper, est-ce vraiment possible ?
Par ailleurs, en France, les centres de soins d'accompagnements et de prévention (CSAPA) se multiplient pour lutter contre les addictions diverses. Et des Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) informent, orientent et aident les jeunes et leurs familles. Transgression, identification, performance, anti-douleur, les raisons de se droguer peuvent être multiples et tout l'enjeu consiste à trouver des solutions saines. Comme il existe des techniques pour le gérer le stress sans avoir recours à une substance psychoactive.

Imprimer
Partager "Quelques notions clés" sur facebookPartager "Quelques notions clés" sur twitterLien permanent