Le polar marseillais


Depuis le succès de la trilogie de Jean-Claude Izzo et de son héros Fabio Montale, l'édition de « polars marseillais » n'a cessé de connaître une croissance régulière, donnant naissance à d'excellents romans policiers comme à de simples produits reprenant tous les clichés accolés à Marseille.
Cette étiquette bien réductrice n'existe-t-elle que pour rassurer les lecteurs en quête de catégories ? Y a-t-il une recette du polar marseillais comme il y a une recette de l'aïoli ? À trop vouloir en faire, ne tombe-t-on pas dans la « galéjade » ?
Beaucoup d'écrivains marseillais se reconnaissent plus dans la mouvance d'un polar méditerranéen partageant avec les auteurs italiens, espagnols ou grecs de nombreux points communs comme la présence forte de la mer, l'épicurisme, l'obstination à garder leur indépendance et leur rêve d'une plus grande justice.

Auteur : Nadine Puig & Françoise Marmet
E-mail : nadine.puig@ouestprovence.fr
françoise.marmet@ouestprovence.fr
Publication : Février 2010
Mise à jour : Mai 2017

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Origines

Marseille n'a pas attendu les années 90 pour inspirer les auteurs de romans policiers et les cinéastes.
Mais ce sont quatre romans parus dans ces années là qui contribuent à la naissance d'un nouveau courant :
> Les Chapacans de Michèle Courbou
> Trois jours d'engatse de Philippe Carrese
> Total Khéops de Jean-Claude Izzo
> La faute à degun de François Thomazeau.
[ Voir aussi ]

 


Marseille personnage central

De même que dans le roman noir américain l'espace urbain est toujours plus qu'un décor, le roman noir marseillais s'inscrit pleinement dans la ville, ville en crise, ville gangrenée par la pègre et la montée de l'extrême droite, mais ville vivante et riche de sa diversité cosmopolite, de son caractère multi-culturel, de son côté pittoresque apportant une pointe d'humour.
Les personnages inscrivent des parcours dans trois espaces bien caractéristiques de Marseille : le centre historique, les quartiers nord et les calanques. Chaque auteur donnera à la ville un profil particulier.

Identité marseillaise

Quelle que soit leur communauté d'origine, ce qui unit les Marseillais c'est l'idiome local : verbe haut, faconde, le parler marseillais est incontournable ; et pas d'identité marseillaise sans accent !
Parfois, dès le titre, le ton est donné avec l'utilisation du vocabulaire local : par exemple, La faute à dégun de François Thomazeau ; quelques fois un lexique en fin d'ouvrage permet de contourner l'emploi d'un parler local.
Le piège est de tomber dans la folklorisation en abusant de stéréotypes. Cela tend alors à dévaloriser le polar marseillais au risque de l'assimiler à une « galéjade ».

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Exposition photographique « Polar du Sud » de Claude Almodovar, réalisée en partenariat avec le Pôle Arts Visuels Ouest Provence et présentée à la Médiathèque de Miramas en 2008.
11 portraits d'auteurs et Marseille à « l'encre noire », entre obscurité et lumière.

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Le polar marseillais à voix haute : des extraits de romans de Serge Scotto, Jean Contrucci, Annie Barrière... lus par les bibliothécaires.

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Le polar marseillais à voix haute : des extraits de romans de Serge Scotto, Jean Contrucci, Annie Barrière... lus par les bibliothécaires.

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