Camus l'intime

Il aurait eu cent ans le Sept Novembre. En cette année commémorative, nombre d'hommages ont été rendus. Camus : le sportif émérite, le résistant des premières heures, le fervent opposant à la peine de mort ou encore le communiste repenti... De lui, sans doute connaissions-nous déjà la révolte chevillée à l'âme, l'engagement humaniste inaltérable du journaliste et de l'écrivain, la philosophie sur l'absurdité de la condition humaine, qui jalonne son œuvre couronnée par le Nobel de Littérature en 1957. Mais, au-delà de cette image publique, souvent teintée d'austérité, que savons- nous du “pauvre parmi les pauvres, de l'enfant parmi les enfants” de ce quartier Algérois de Belcourt, comme le décrit son ami Jean Daniel dans son documentaire "la tragédie du bonheur" ?
De cet écolier miséreux et brillant ? De cet adolescent tuberculeux et pourtant tellement épris de soleil et de sensualité ? De cet homme incorrigiblement amoureux et si terriblement douloureux ?
De ce père bienveillant et rieur, pétri des valeurs que confère la dignité des humbles ? De cet ami fidèle et débordant de vie, compagnon de fête, amateur inconditionnel de danse et de plaisanteries ?
De ce méditerranéen en exil perpétuel et qui n'aura de cesse de retrouver les lumières du pays de l'enfance ?
Lever le voile, envisager l'homme privé, c'est ce que ce dossier vous propose : entrevoir l'intime, deviner Albert au-delà de Camus, dans son infatigable quête du bonheur, dans son inépuisable révolte contre tout ce qui pourrait empêcher l'homme d'être heureux...
Nous ne pourrons que constater, alors, leur lien inextricable, Albert attaché à Camus, Camus à Albert, dans une limpide réalité : l'indéfectible fidélité à SOI. 

Autrices : Marie-Hélène CATHALA-FAIRET, Magali ROMAN
E-mail :  mariehelene.cathalafairet@ampmetropole.fr ; magali.roman@ampmetropole.fr
Publication : Décembre 2013
Mise à jour : Mars 2022

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CAMUS : L' ENFANCE

 

Camus et son frère Lucien
Camus et son frère Lucien
© collection Catherine et Jean Camus

Albert Camus est né le 07 novembre 1913 à Mondovi en Algérie. Son enfance se passe à Alger dans une famille pauvre du quartier populaire de Belcourt où il grandit dans la précarité et une certaine solitude. Néanmoins le jeune Camus est un enfant curieux et volontaire puis un adolescent passionné et amoureux de sa terre natale.
Camus dira de ses années de jeunesse, « J'ai grandi dans la mer et la pauvreté m'a été fastueuse. Puis j'ai perdu la mer et tous les luxes m'ont paru gris et la misère intolérable ».
Personne autour de lui ne sait lire et l'enfant Camus grandit auprès d'une implacable grand-mère et d'une mère quasiment sourde, silencieuse et absente mais dont la présence même lointaine lui sera toujours primordiale. Son re , qu'il n'a jamais connu, est mort prématurément lors de la première guerre mondiale. Il sera ensuite pris en charge quelques années par son oncle boucher, homme cultivé et admirateur d' Anatole France et de Gide, propriétaire d'une fabuleuse bibliothèque. Premiers pas vers la littérature et la culture pour Camus ...
Très vite l'école apparaît comme un royaume au petit Albert Camus grâce notamment à un homme, Louis Germain. Cet insituteur avisé le prend sous son aile et, convainquant sa grand-mère réticente de le laisser étudier, il le fait travailler, lui permettant ainsi d'obtenir une bourse. Camus intègre le lycée Bugeaud d'Alger où il passera son baccalauréat en 1932 et où il développera un amour inconditionnel pour la littérature. Le sport se révèle également un formidable moteur pour le jeune Camus. Le football auquel il s’adonne en tant que gardien de but, lui apprend le sens du partage et le goût de l'effort. Solitaire dans sa cage mais solidaire du groupe... Solitaire et solidaire, cette dualité correspond vraiment à ce qu'il est et à ce qu'il vit, et elle le restera tout au long de sa vie.
Quelques années plus tard,  Albert Camus découvre la philosophie en intégrant la classe du philosophe Jean Grenier, qu'il connait depuis 1930 et qui deviendra son ami. Malheureusement, atteint de tuberculose, il ne sera pas en mesure de passer l'agrégation et de se destiner ainsi au professorat comme il le souhaitait.
C'est ainsi que le destin d'Albert Camus va basculer …

CAMUS ET LES FEMMES

Francine et Albert Camus en 1942 en Algérie
Francine et Albert Camus en 1942 en Algérie
© collection Catherine et Jean Camus

Camus, l'homme public est incontestablement celui des convictions et des prises de positions fermes, ne craignant ni les critiques ni les détracteurs. L'homme privé, quant à lui, l'homme amoureux, n'aura de constance que dans l'indécision. Dans l'incapacité indéniable à opérer des choix véritables il multipliera les liaisons, parfois concomitantes. Sa première grande histoire d'amour Camus la vit avec sa mère, cette figure féminine à priori absente, murée dans sa surdité et sa condition sociale, mais dont le silence ne cessera jamais de délivrer des messages d'affection et de tendresse.
Albert a vingt ans lorsqu'il rencontre la fiancée de son ami poète Max-Pol Fouchet, Simone Hié. Il la lui ravit et l'épouse sur un coup e tête en 1934. Fille de médecin, elle lui ouvre les portes de la haute société Algéroise. Mais cette beauté sulfureuse s'abîme dans les méandres de la toxicomanie et du libertinage. Trompé, Camus divorce en 1936.
Traversant une période de doute, il s'installe en colocation avec deux jeunes étudiantes, fait notable pour l'époque. La maison, dite "maison Fichu", sera le cadre de l'écriture de "La mort heureuse"Christiane Galindo une amie des deux jeunes femmes, devenue sa maîtresse, tapera le manuscrit et lui inspirera  ses " Noces à Tipasa", nées d'une escapade sensuelle au soleil de cet été 1937. C'est cette même année qu'il rencontre celle qui l'accompagnera, malgré les tourmentes à venir, jusqu'au bout du chemin : Francine Faure
Pianiste virtuose, professeur de mathématiques, Francine est belle et brillante. Attributs qui qualifieront chacune des conquêtes de Camus, l'éternel amoureux .  Il l'épouse en zone libre, à Lyon, le 3 Décembre 1940, puis Francine repart pour l'Algérie tandis que Camus rejoint la capitale occupée.
En 1944 la passion prend les traits hispaniques d'une grande comédienne, Maria Casarès , avec laquelle il entretient une liaison faite d'éloignements et de retrouvailles, ainsi qu’une abondante correspondance, et qui interprètera le répertoire camusien jusqu'à la disparition de l'homme de théâtre. Francine, alors revenue en France, lui fera bientôt le cadeau de la paternité, quand en Septembre 1945, naîtront Catherine et Jean.
Il y aura également, dans la vie du séduisant Camus, Patricia Blake, sa jeune guide lors d'un voyage aux Etats-Unis en 1946, puis Catherine Sellers, pétillante actrice de théâtre qui jouera en 1956 dans l'une de ses adaptations. Enfin, il s’éprendra de Mi, jeune peintre d’origine danoise, de vingt ans sa cadette, restée longtemps, par choix, dans l'anonymat.
Francine, qui inspire à Camus l'écriture de "La chute", aura tout accepté de cet être solaire et "fantastiquement sensuel", comme le définit sa propre fille, Catherine. 
Au soir de cette existence sentimentalement riche, c'est à la femme originelle cependant, la seule qu'il n'aura cessé un instant d'aimer, qu’ Albert Camus dédiera sa dernière oeuvre, "Le premier homme" : sa mère.

CAMUS LE PERE

A.Camus avec ses enfants au Panelier en 1947
A.Camus avec ses enfants au Panelier en 1947
© collection Catherine et Jean Camus

C'est le 5 Septembre 1945 que naissent à Boulogne Billancourt, Catherine et Jean, les jumeaux d'Albert et Francine Camus. 
Jean, qui a choisi une vie anonyme, n'est apparu publiquement dans les médias que pour s'opposer en 2010 au transfert de son père au Panthéon. L'écrivain n'aimait pas les honneurs, celui-ci serait allé, selon son fils, à l'encontre de l'Oeuvre et de l'homme. La discrétion, un maître-mot dans la famille Camus. 
Pour Catherine, les choses ne seraient certainement pas très différentes si elle n'avait dû, à la suite du décès de leur mère, reprendre le flambeau pour la gestion de l'oeuvre paternelle, en 1980. Ce que nous apprenons de la figure du père, c'est elle qui l'égrène, au fil de quelques rares interviewes.
Les termes y sont toujours pesés, dans cette recherche de vérité et cette pudeur qui lui ont été transmises. «Jamais il ne parlait de lui, sauf un jour où […] il m'a dit: «Je suis seul...» Sinon, les choses étaient légères avec lui. Enfant, je n'ai jamais su qu'il était célèbre..."
De cet homme qui n'a pas eu
"la culture au biberon" , elle a appris que le malheur, "il ne faut pas s'y complaire [...]." Dès que l'on peut être heureux, il faut être heureux". Ce goût du bonheur camusien, nous le retrouvons bien là. 
Un père que l'on voit "danser et rire", la menace insidieuse de la tuberculose le poussant à "vivre l'instant". Cependant il n’aura de cesse d'inculquer à ses enfants, certainement à cause du dénuement de sa propre jeunesse , que "la vie facile est quelque chose d'extrêmement dangereux". Jamais de superflu : "Les chaises qui font mal aux fesses" du salon familial illustrent avec humour cette austérité matérielle quelque peu monastique. 
Pourtant, chez les Camus, on apprend qu’il ne faut pas se plaindre, que l’on n’est jamais une victime. L‘on est très libres aussi, mais d’une liberté qui, par essence, ne se sépare pas de la responsabilité des actes. 
De celui qui lui a appris à haïr le mensonge, Catherine Camus dira encore en substance : " C'était quelqu'un de rassurant, de juste, d'éthique et de tendre". Afin de mettre en lumière ce père aimé, elle lui consacre un ouvrage, "Solitaire et solidaire” , paru en 2009. 
Sa disparition tragique, ce 4 Janvier 1960 : " Ca a été pire qu'un tremblement de terre". Jean et Catherine ont alors quatorze ans. 
Ironie du sort ou absurdité de la condition humaine : sur une route de l'Yonne droite et sèche, Camus, qui a grandi sans père, vient de transmettre à deux jeunes orphelins l'héritage douloureux de sa propre enfance.

Pour en savoir plus :

- Interview de Catherine Camus "Dans la lumière de Camus" 22/01/2020
Article l’Express « Les dernières heures d’Albert Camus » Janvier 2010
Visite à Catherine Camus Nouvel Observateur Juillet 2011

 

CAMUS L'AMI

 

A.Camus avec Michel Gallimard en face...
A.Camus avec Michel Gallimard en face...
© collection Catherine et Jean Camus
« L'amitié n'est pas une simple formule, c'est le devoir d'assistance dans la peine. » in Fragment d'un combat (1938)
Camus, comme dans tout ce qu'il vivait et ce qu'il faisait, avait de l'amitié une conception d'une grande exigence. Celle-ci tenait une place prépondérante dans sa vie et de nombreux amis, intellectuels, personnalités ou anonymes ont jalonné son existence. 
Des rues ensoleillées d'Alger à Paris, du jeune homme engagé et bouillonnant à l'intellectuel reconnu, Camus a fait d'importantes rencontres qui ont influencé son parcours, nourri son œuvre et son cœur. En voici quelques-unes...
De ses amis d' Alger, l'un des tous premiers fut Pascal Pia. Écrivain et journaliste, il rencontre Albert Camus en 1938 et l'embauche au journal l’«Alger Républicain » dont il est le directeur. Lui aussi a prématurément perdu son père et rapidement des liens se créent entre les deux hommes.
Emmanuel Roblès, dont il fait également connaissance à l'« Alger Républicain » est de ce premier cercle d'amis algérois engagés. Issu lui aussi d'un milieu très modeste, il se lie d'amitié avec Camus qui l'encourage à se lancer dans le théâtre.
Durant cette période d'engagement en Algérie nait également une amitié entre Camus et  le poète Max-Pol Fouchet, rencontré alors qu'ils n’étaient encore qu’étudiants. Celui-ci fonde et anime à partir de 1939 la revue poétique « Fontaine », mensuel de la poésie et des lettres françaises, qui regroupe des écrivains résistants à Alger et qui deviendra sous l'occupation une tribune de la résistance intellectuelle.
Albert Camus, entre temps, a définitivement traversé la Méditerranée, pour rejoindre l'équipe de « Combat », dont il est le rédacteur en chef et Pascal Pia le directeur. En 1944, il y engage Roger Grenier. Celui-ci deviendra par la suite lecteur chez Gallimard, et consacrera plusieurs écrts et conférences à son ami trop tôt disparu. Il confiera, lors d’un entretien avec la journaliste Valérie Marin la Meslée : « Je connais peu de gens qui pourraient dire une chose pareille. Il ne m’a en effet jamais laissé tomber ». 
Il l'appelait « vieux frère ». Rencontré en 1945 grâce à Jean Grenier, son ami et ancien professeur de philosophie, Louis Guilloux et Albert Camus avaient beaucoup de points communs : ils étaient issus de milieux populaires et touchés par la même maladie, la tuberculose. Ils partagèrent une belle et longue amitié, ponctuée d'une importante correspondance .
A partir de l'année 1943, Albert Camus effectue de nombreux voyages en France où il fait la connaissance de Jean-Paul Sartre. Tous les deux philosophes et engagés, ils entament une amitié intense mais tumultueuse. Avec Sartre l'intellectuel, l'amitié s'effritera, à force de désaccords, jusqu'à la rupture définitive en 1952.
Dès la fin de la guerre, l'illustre poète René Char fait partie des amis attentifs de Camus tant leurs engagements sont communs et leurs sensibilités proches. Camus et Char se portaient mutuellement  une grande admiration comme en atteste la correspondance qu'il ont entretenue jusqu'à la mort accidentelle d'Albert Camus, constituée de plus de 200 lettres.
Dans les années d'après-guerre, Camus devenu lecteur chez Gallimard et auteur reconnu, mène une vie culturelle intense, fréquente St Germain-des-Près et l'intelligentsia parisienne.
C'est dans ce contexte qu'il rencontre Michel Gallimard neveu du fondateur de la maison Gallimard. Atteint de tuberculose lui aussi, celui-ci entretient avec Albert Camus une relation amicale d'une grande complicité et leurs deux familles se côtoient régulièrement. C'est d'ailleurs au retour des fêtes de fin d'année passées ensemble dans la maison de Camus à Lourmarin, que Michel Gallimard mourra dans l'accident de voiture qui a également coûté la vie à Albert Camus, ce 4 janvier 1960.

 

CAMUS L'INTIME DES LIEUX

 

Maison de A. CAmus à Lourmarin 1959
Maison de A.Camus à Lourmarin
© collection Catherine et Jean Camus

" Je ne pourrai jamais vivre en dehors d'Alger [...] ailleurs je serai toujours en exil..." écrira-t-il à son ami Claude de Fréminville en 1932.
Dans le quartier misérable de Belcourt où il passe son enfance, malgré la pauvreté, Camus est un gamin des rues qui, insouciant, parle le papaouète et apprend la vie. 
Né sous un soleil méditerranéen ardent et généreux, lié viscéralement à la mer comme à une maîtresse inoubliable, son oeuvre et son existence seront à jamais empreintes des couleurs infalsifiables de l'enfance. En 1937, dans ses "Noces”, ode à la sensualité, à l‘union de l'homme et de la nature, à la vie dans tous ses éclats, Camus nous convie sur les chemins lumineux de Tipasa
C'est en 1940 qu'il subira le premier exil.
Son journal, le "Soir Républicain" devenu trop polémique est interdit de parution et le gouverneur général lui verrouille toutes les portes. Première absurdité : pour survivre, il lui faut quitter la terre nourricière.
Départ pour Paris. Il y écrit «  l'Etranger » et, dans une correspondance à sa future épouse restée en Algérie, Camus confie déjà sa nostalgie du pays originel.
Oran, la ville natale de sa femme Francine, dans laquelle ils séjourneront entre 1941 et 1942 et où il enseignera, ne sera jamais pour lui que synonyme d'un profond ennui : la cité tourne le dos à la mer...
Il y situera "Le minotaure" et y débutera l'écriture de «La peste», dont elle sera également le théâtre. En 1946 c''est un « voyage mélancolique », qu'il entreprend malade vers les Etats-Unis et d'où aucune inspiration ne semble revenir. Ce n'est que fin 1958, grâce à l'argent du prix Nobel, que Camus pourra offrir à sa famille et à lui-même, une petite maison dans le sud de la France, non loin d'amis intimes, comme le poète René Char. Ce petit village Provençal, Lourmarin au pied du Luberon, sera désormais son “substitut d'Algérie“. Derrière la montagne, Camus y devinait sa mer, la Méditerranée, que ses poumons malades lui interdisaient de trop approcher. C'est là qu'il repose , entre iris et laurier, et où les habitants ne vous dévoileront jamais l'emplacement de La maison, trop soucieux de préserver l'intimité de sa fille Catherine, qui réside toujours dans le havre familial.

 
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Il aurait eu cent ans le Sept Novembre. En cette année commémorative, nombre d'hommages ont été rendus. Camus : le sportif émérite, le résistant des premières heures, le fervent opposant à la peine de mort ou encore le communiste repenti... De lui, sans doute connaissions-nous déjà la révolte chevillée à l'âme, l'engagement humaniste inaltérable du journaliste et de l'écrivain, la philosophie sur l'absurdité de la condition humaine, qui jalonne son œuvre couronnée par le Nobel de Littérature en 1957. Mais, au-delà de cette image publique, souvent teintée d'austérité, que savons- nous du “pauvre parmi les pauvres, de l'enfant parmi les enfants” de ce quartier Algérois de Belcourt, comme le décrit son ami Jean Daniel dans son documentaire "la tragédie du bonheur" ?
De cet écolier miséreux et brillant ? De cet adolescent tuberculeux et pourtant tellement épris de soleil et de sensualité ? De cet homme incorrigiblement amoureux et si terriblement douloureux ?
De ce père bienveillant et rieur, pétri des valeurs que confère la dignité des humbles ? De cet ami fidèle et débordant de vie, compagnon de fête, amateur inconditionnel de danse et de plaisanteries ?
De ce méditerranéen en exil perpétuel et qui n'aura de cesse de retrouver les lumières du pays de l'enfance ?
Lever le voile, envisager l'homme privé, c'est ce que ce dossier vous propose : entrevoir l'intime, deviner Albert au-delà de Camus, dans son infatigable quête du bonheur, dans son inépuisable révolte contre tout ce qui pourrait empêcher l'homme d'être heureux...
Nous ne pourrons que constater, alors, leur lien inextricable, Albert attaché à Camus, Camus à Albert, dans une limpide réalité : l'indéfectible fidélité à SOI. 

Autrices : Marie-Hélène CATHALA-FAIRET, Magali ROMAN
E-mail :  mariehelene.cathalafairet@ampmetropole.fr ; magali.roman@ampmetropole.fr
Publication : Décembre 2013
Mise à jour : Mars 2022

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