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Titre
Le poids de la neige
Auteur
Christian Guay-Poliquin
Résumé
Mollat
Notre avis
Un village, coupé du monde par une tempête de neige sans précédent, doit s'organiser pour survivre durant les longs mois d'hiver. Pas d'électricité, peu d'essence, peu de réserves de nourriture. Nous n'en saurons pas plus. La solidarité s'amenuise, aussi vite que les denrées alimentaires. Dans ce huis clos glacial, deux hommes, dont le sort est intimement lié, s'apprivoisent. L'auteur, alternant moments de silence, et dialogues souvent brefs entre les deux hommes, nous tient en haleine alors que rien ne se passe. Et c'est là son grand talent. Car ne dit-il pas : «  quand rien ne se passe, tout peut arriver  » ? Après de longs mois, la neige commence à fondre, laissant émerger un paysage presque oublié. Ce n'est ni un roman moralisateur, ni un roman «  écolo  ». Non, ce pourrait être un roman d'anticipation, mais il y a trop d'immobilité. C'est un éloge à la relation humaine, à ce qui demeure de plus profond et de plus secret.
Ce qu'ils en pensent aussi
Extrait
«  Il neige depuis deux jours. On ne voit plus les montagnes qui ondulent au-dessus du village ni la ligne tracée par la forêt. Les flocons se pressent vers le sol et l'immensité du décor se restreint aux murs de la pièce. Matthias est assis dans la chaise à bascule, plongé dans un livre qu'il a récemment trouvé de l'autre Côté. Et l'après midi se déroule ainsi. Matthias tourne une page de temps à autre, moi je regarde le paysage nous ensevelir, au ralenti. Le vent se lève avec la tombée de la nuit. Les bourrasques agitent les arbres et viennent se frotter sur la véranda. Jonas avait bien vu. D'abord la neige, ensuite le vent. Plus tard, Matthias dépose son bouquin et se dirige vers le poêle. Il remue la soupe en regardant le fond de la marmite. Les histoires se répètent finit-il par prononcer. Nous avons voulu fuir le sort qui nous était réservé et nous voilà engloutis par le cours des choses ; avalés par une baleine. Et, très loin de la surface, nous espérons qu'elle nous recrache sur le rivage. Nous sommes dans le ventre de l'hiver, dans ses entrailles. Et, dans cette obscurité chaude, nous savons qu'on ne peut jamais fuir ce qui nous échoit  »
Pour aller plus loin
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RédacteurNadine P.
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