Les infidèles / Dominique Sylvain

Titre : Les infidèles

Auteur : Dominique Sylvain

 

Notre avis :

Dans ce roman choral, Dominique Sylvain aborde le thème de l'adultère avec une plume fine et élégante, sans jamais tomber dans de sombres clichés. Elle dresse une galerie de personnages riche et étonnante. Alice, froide et manipulatrice. Salomé, une intrépide journaliste retrouvée assassinée. Deux policiers : Maze, l'apollon d'une beauté à couper le souffle, et Barnier à la libido contrariée... Valentin, dont on ignore le réel handicap, qui pose un regard enfantin sur l'intrigue est le seul à nous mener peu à peu à la vérité. Alexandre, l'ambitieux patron d'une chaîne d'informations. Puis, il y a un personnage énigmatique et troublant, à l'esprit torturé.

Alors que tous ces destins se croisent, l'atmosphère du roman devient de plus en plus inquiétante, et chaque personnage révèle alors ses failles en suivant une sombre dynamique du chaos, chère à l'auteur. Dominique Sylvain a une fois encore habilement orchestré l'intrigue, afin de nous réserver une fin surprenante. L'effet domino entame sa course chaotique...

 

Résumé

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Ce qu'ils en pensent aussi

 

Extrait : « Yeux bleu de cobalt, profil sculpté, blouson de cuir, jean seconde peau, bagues en argent, le lieutenant Maze avait l’allure d’une rock star, pas d’un flic.
C’était une bonne et une mauvaise nouvelle.
Une bonne, parce que, depuis son débarquement à la Crim’, Barnier avait définitivement cessé de s’ennuyer.
Une mauvaise, parce que la nuit dernière, il avait rêvé de lui.
Une première. Rêver d’un autre homme, qui l’aurait cru ? Et d’un collègue en plus.
Avant Maze, Barnier détestait avec enthousiasme la paperasse, la lourdeur hiérarchique, les pots de départ et d’arrivée - sans compter ces foutues réunions qui vous collaient des fourmis rouges dans les jambes, des attaques migraineuses et de furieuses envies de se pendre au lustre en hurlant.
Depuis Maze, les aspects pénibles du métier avaient pris couleur et relief. Un phénomène pour le moins étrange. À l'instant même, écouter le directeur de la PJ délayer la bio de l’officier dont on saluait le départ en retraite alors qu’un peu de concision n’aurait pas nui, n’était plus un problème.
L’attitude relax et bienveillante du lieutenant jouait pour beaucoup dans l’équation. Débarqué de la Mondaine, mais très à l’aise dans son nouvel environnement, il ne se mettait jamais en avant, pensait collectif et réfléchissait avant de parler.
Un gars bien au demeurant.
Restait ce rêve. » (p. 17-18)

 

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Béatrice G